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Petit compte rendu de mon périple dans le nord-est de la Thaïlande

 

 

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 Sur invitation de mon ami Jean Louba, installé en Thaïlande depuis 5 ans, nous partons de

Pattaya le mercredi 21 janvier pour Ubon où son amie a une maison. C'est l'occasion pour moi

de visiter une région agricole, pauvre et différente de la vie à Pattaya.
 
Nous partons à 4, Jean, son amie Noi, une amie de cette dernière également prénommée Noi et

moi. En Thaïlande il faut toujours se méfier, quand une fille vous dit quelle vient avec une

amie on ne sait pas combien il y aura de personnes, bref, en l'occurrence nous étions

réellement quatre.
 
Départ à 8 h am, les hommes devant, les femmes derrière, normal quoi, en plus elles nous ont

suivi tout le trajet...
 
Etant le chauffeur, j'ai appris la conduite thaïlandaise sur un long trajet, déjà on roule à

gauche, pas de problème, les routes sont larges avec des voies réservées aux motors-bike

(scooter), il n'est pas rare de voir une voiture venant en face, faire des appels de phare

pour signaler qu' elle va doubler, sagement on profite de la voie réservée aux deux roues

pour la laisser tranquillement faire son dépassement, c'est le code de la route local. Le

voyage aller a duré 9 h pour 620 km, ces dames ayant toujours une excuse pour faire une

halte, (pipi, faim, courses pour papa et mama etc.), le trajet retour, entre hommes n'a,

lui, duré que 7 h 30. Donc partis à 8 h, nous arrivons à destination à 5h pm dans un petit

village de quelques maisons. La maison, comme beaucoup ici ,est construite sur pilotis pour

éviter l'eau, les bêtes et autres petits problémes, une partie, au sol, est faite en dur,

l'étage est en bois et trés convivial, si on excepte le manque de sanitaires, les bêtes

(araignées pour mes sœurs Roselyne et Betty) et la chaleur à certaines périodes.
 
En ce qui concerne les sanitaires, lors de nos arrêts, j'ai fait la connaissance des

toilettes thaïlandaises dans les stations d'essence, toilettes à la turque, mais au lieu

d'être au ras du sol elles ont la hauteur d'un bidet, le bord de la cuvette est crénelé, il

s'agit alors de poser les pieds sur ce rebord, pour nous il vaut mieux se tenir au mur une

fois accroupis, le devoir accompli, la chasse d'eau est une douchette, une casserole ou une

bassine avec laquelle on puise l'eau dans un bac.
 
Nuit sans histoire, beau dodo après ce trajet. Le lendemain j'abandonne mes amis pour partir

vers Kalasin, ville à 4 h de route de Ubon, où je vais retrouver une amie pour son

anniversaire. Trajet sans histoire, ayant pris la précaution depuis mon arrivée d'avoir

acheté un GPS, je n'ai donc aucun problème pour trouver mon hôtel, niveau Novotel pour 20

euros la nuit, petit déjeuner compris, rien à voir avec les prix pratiqués dans certains

pays.
 
Arrivé à Kalasin le jeudi soir, dîner d'anniversaire dans un joli restaurant au cœur de la

ville, une villa bien ombragée. Cuisine thaïlandaise, très bonne et épicée. En dehors des

zones touristiques, il n'est pas servi d'apéritif au verre, on commande une bouteille; non

initié à cette coutume je commande un Johnnie Walker black label, on a eu droit à une

bouteille d'un litre (1 200 bath soit environ 24 euros), j'étais un peu embêté d'avoir

commandé cette bouteille juste pour boire un verre mais, heureusement, les gens ont

l'habitude de diner au whisky, c'est un peu dur. Quoique que l'on boive, le serveur commence

par remplir le verre de glaçons de la taille d'un grelon, met la boisson où il peut, pour

accompagner un repas, glaçons + whisky à l'eau, j'ai connu mieux.
 
Le lendemain, mon amie travaillant, elle est prof d'anglais dans un collége, je suis allé me

promener dans les environs, terre un peu brulée à cette époque de l'année, surtout après la

récolte du riz. Le plaisir de se perdre dans des petits chemins, de tomber sur des lacs, de

voir des petits villages typiques et des gens toujours souriants et aimables, bref, une

journée de prise de contact avec la ville et la campagne environnante. Retour à mon hôtel,

rendez vous avec mon amie pour aller dîner à trente km de la ville dans un coin perdu, même

un peu effrayé par les chemins pris -où vais je me fourvoyer- arrivée dans un restaurant en

bord de lac, personne, pas de client ,mais c'est normal, c'est un restaurant de week-end et

plutôt de midi. Bon repas à la Thaï, puis retour à Kalasin pour une nuit bien méritée après

cette journée découverte.
 
Le lendemain, samedi 24, nous partons pour Mukdahan, mon amie Renana et moi. Nous prenons ma

voiture, une Toyota parthfinder, un vrai tank bien pratique suivant les chemins pris.

Mukdahan est une ville frontière avec le Laos à 180 km de Kalasin, trois heures de route à

travers la campagne peuplée de buffles, ( il y a presque autant de buffles en Thaïlande que

de moutons en Nouvelle Zélande), et bordée de rizières verdoyantes à la suite du repiquage

d'une deuxième production de riz. Suivant la richesse des sols les paysans thaïlandais font

une ou deux récoltes par an. Le riz est semé, puis arraché et repiqué quand il est vert en

attendant sa mâturité, pourquoi, je n'en sais rien mais après quelques années en Asie ma

culture rizicole sera plus compléte (riz complet ha ha ha).
 
 Nous arrivons vers 11 h, garons mon tank et nous dirigeons vers une tour de 65 m de haut,

telle une tour de contrôle aérien, enlevons nos chaussures, (ici on enléve les chaussures à

tout bout de champ, surtout quand on va dire bonjour à Bouddha), montons jusqu'au 8 éme

étage pour dominer toute la plaine, le Mékong et le Laos, juste en face. C'est toujours un

moment particulier de se retrouver au bord d'un fleuve mythique chargé d'autant d'histoire.

A partir de là, mon ami d'enfance, Jean Charles, docteur es lettre et prof à Science-Po-Aix

en Provence, discourerai pendant des heures sur la généalogie de ce fleuve en remontant à la

création de l'univers, mais tout ça avec une passion qu'il sait faire partager, un prof

reste un prof (bises Jean-Charles). Après de nombreuses photos, une petite vision du Laos,

nous décidons d'aller déjeuner dans un restaurant au bord du fleuve.

Repas ThaÏ, de toute façon dans cette région c'est repas Thaï ou macache. Toujours des

petits restaurants typiques très sympa où la nourriture peut être plus ou moins épicée, en

ce qui me concerne manger épicé ne me gêne pas, même que peut être ça brûle les calories

excessives de mon petit corps tout frêle. Si on n'est pas dans un restaurant un peu sélect,

vaut mieux avoir un menu avec des photos où être accompagné de quelqu'un qui connaît, si les

photos sont belles et même si le plat n'est pas bon, la photo nous donne l'impression

d'avoir mangé, remarquez, dans ce cas ça ne dure pas longtemps cette impression. Les

thaÏlandais ne connaissent pas trop les couteaux et mangent uniquement avec une fourchette

et une grosse cuillère, au début ça surprend un peu.
 
 Après ce lunch, petite ballade à travers le marché local, beaucoup d'arômes, de nourriture,

les thaïlandais mangent toute la journée, (comme dirai mon ami Jean-Marc, new-calédonien: et

mange et cague, les provençaux comprendrons ce dernier terme), de stands de CD piratés, de

vêtements, de lunettes et de montres, il est inouï de voir, n'importe où, le nombre de

marchands de lunettes et de montres, à croire qu'il leur faut plusieurs paires de lunettes

et plusieurs montres pour lire l'heure dont ils se foutent complétement. Après cette visite,

obligatoire, quand on est accompagné par une femme, nous reprenons la route pour Kalasin,

retour sans problème à part quelques buffles vagabondant sur la chaussée. Le soir diner chez

mon amie puis dodo bien mérité.
 
Le lendemain, départ une fois de plus à 8 h du matin, pour une ballade du côté de Sam ChaÏ,

Somdet, Sahat Sakhan, c'est là où, malgré ma connaissance déjà approfondie du monde des

bouddhas, j'ai le privilége d'en voir encore de nouveaux. Ils sont toujours intéressants

mais on ne peut voir un Bouddha sans avoir un nombre certain de marches à gravir, ma

conclusion est qu'il n'est pas besoin d'avoir des montagnes pour faire de l'escalade. Je

vous dis pas les mollets que j'ai maintenant. Visite de plusieurs temples, en bois, en

brique, en construction, en devenir, chacun particulier et typique, bref on ne regrette pas

les marches sauf le lendemain matin au démarrage des mouvements physiques un peu chaotiques

avant chauffage des muscles.
 
En fin de matinée, arrêt dans un musée du dinosaure, très beau, moderne. Des fouilles

effectuées il y a quelques années ont mis à jour des ossements de dinosaures dans cette

région, d'où la construction de ce musée, que les passionnés de dinosaures se réfèrent aux

nombreux ouvrages écrit sur le sujet depuis mon ami cro-magnon.
 
Sur le chemin du retour étape au bord d'un lac, celui où je suis allé en pleine nuit, je

préfère de jour, comme d'habitude déjeuner au bord de l'eau, puis location d'une barge,

style fare pote (les tahitiens connaissent le mot), une pirogue à moteur nous tracte

jusqu'au milieu du lac et nous arrime à une bouée, nous passons deux heures au milieu du lac

dans un calme relatif car des thaïlandaises ont eu la bonne idée, sur une autre barge, de

nous donner un concert de karaoké, en plus, celle qui chantait le plus souvent chantait

faux; ceux qui me connaissent bien savent que pour que je m'en aperçoive ça ne devait pas

être triste. A cinq heure, après ce moment bucolique, retour à la la réalité et à Kalasin.

Le soir, dernier diner avec mon amie puis retour à l'hôtel pour un nouveau beau dodo.
 
Le lundi, retour sur Ubon où je retrouve mon ami Jean. Pendant mon absence il avait loué un

scooter à un Belge qui habite dans une ville voisine, nous décidons de rendre ce scooter et

nous acheminons tranquillement jusque chez lui. Invités à boire une bière, nous discutons

avec lui et sa femme thaïlandaise qui au bout de deux minutes (montre en main) me demande si

je suis alone, ayant eu la mauvaise idée de lui répondre par l'affirmative, le téléphone

ThaÏ a tout de suite fonctionné pour me présenter une amie très belle qui est célibataire,

quelques minutes après, arrivée de la copine sur son trente et un. Bien que plaisante nous

avons continué à discuter en français et à la laisser sur son trente et un. Après discussion

et moultes bières nous rentrons chez Noï pour une nuit bien méritée.
 
Au lever après consultation de nous deux avec nous deux, nous décidons d'aller à Khong Chiam

histoire de revoir une nouvelle fois le Mékong. Toujours un sentiment particulier en voyant

ce fleuve. Promenade sur les berges du fleuve, déjeuner au bord de l'eau comme dab. Dans

cette ville le Mékong reçoit les eaux de la rivière Mun, les deux ont des couleurs

différentes qui se mélangent, c'est beau même si ce n'est pas toujours évident à distinguer.

On reprend le tank  pour visiter, par un sentier longeant le Mékong, des falaises de 30

à 50 m de hauteur et qui sont peintes de représentations d'animaux, de mains et autres

croquis datant de plusieurs siécles. N'ayant pas mon appareil au carbonne quarante, je ne

peux pas vous dire l'année, le jour et l'heure des peintures, la prochaine fois je penserai

à le prendre, et comme chaque fois, à un moment donné, mon appareil photo n'est plus chargé,

donc no photos pour cette fois. Mais même sans photos, les marches étaient là. Deux heures

de promenade agréable. Après cette visite et une bonne bouteille d'eau nous allons sur Ubon

pour un diner dans un très bon restaurant. Après ce moment sympatique, direction la maison

de Noï pour un départ le lendemain à 8 h, pourquoi toujours huit heure, comme quoi les

habitudes nous reprennent vite. Retour tranquille entre hommes, beaucoup de barrages de

police mais sans contrôle, contrairement à l'aller où nous avons été contrôlés trois fois,

ceci pour maîtriser l'immigration en provenance du Laos ou du Cambodge, surtout en cette

période de crise mondiale, la Thaïlande étant un pays riche qui attire les travailleurs de

ces pays. Bien que la population n'ait pas un fort pouvoir d'achat, la nation est très riche

et fait de nombreux travaux d'infrastructures.
 
Voilà, après ce dur labeur, j'espère vous donner l'envie de venir faire un petit tour dans

ce pays en attendant mes prochains reportages dignes d'un véritable aventurier intrépide.
 
Axel