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MAURIN Marie Thérèse Mathilde

- née au Luc (Var) le 16.9.1843 de Pierre François MAURIN pharmacien et de Marie Joséphine PIERRUGUES

- morte au Luc le 20.11.1915

- épouse au Luc le 11.2.1866 IMBERT Joseph, né à St-Tropez le 3.5.1821, mort à Nice le 24.11.1898

        Mathilde Maurin est la soeur, plus jeune de 22 ans, de notre bisaïeul François MAURIN. Elle a épousé par contrat du 11.25.1866 Joseph IMBERT, qui avait 22 ans de plus qu'elle. Le mariage n'a pas marché et son mari l'a quittée assez rapidement je crois, lui laissant son fils Emmanuel.

 

        Elle vivait à Paris avec celui-ci en 1881 et le chérissait beaucoup. Il semble que pour gagner sa vie, elle tenait déjà un commerce. Son fils est mort le 5 août 1886, à 19 ans. Elle fait faire un tombeau au cimetière du Père Lachaise, avec deux places seulement, une pour lui et une pour elle.

 

        En 1898, elle tenait, 86 boulevard Saint-Michel, un magasin de fleuriste, qu'elle a vendu le 19 mai 1898 à Mr et Mme WEINGARTNER;

 

        Courant 1898 également, elle fait transférer au nom de ses deux nièces, les filles de son frère François, Claire ARDEN et Marie RANDON, un titre de 450 francs de rente 3% qu'elle avait acheté en 1893, contre une rente annuelle de 1 200 francs.

 

        Elle habitait en 1900 50 rue des Prairies, et c'est là qu'elle a appris la mort de sa cousine Amélie CHERADAME, veuve sans enfants et les dispositions testamentaires de celle-ci: Amélie a tout légué au second fils de sa soeur Elisa VENTRE, Albert. Il semble que l'épouse de ce dernier, Amélie d'ANDRE,ait profité de ce qu'elle soignait la tante de son mari pour l'influencer dans ce sens. Brigitte, épouse de Fernand VENTRE, frère d'Albert, en fut mécontente et s'en épancha auprès de Mathilde. Celle-ci, tertiaire de Saint François, essaya de la calmer.

 

        Mathilde a dû revenir au Luc au début de la guerre de 1914, tout en conservant un pied à terre à Paris, 48 rue des Prairies. Elle avait fait son testament chez Maître BOSSY au Luc, en 1910. Elle l'a complété en août 1915, demandant à son filleul et petit neveu, François ARDEN, de s'occuper, dès que les circonstances le permettraient, de ramener son corps à Paris et de le placer au Père Lachaise, dans la tombe à côté de son fils. Elle lui laissait en héritage, en remerciement, un certain nombre de meubles et la montre ainsi que la chaîne en or de la 1ère communion de son fils à une condition: il ne devait pas les vendre. S'il ne pouvait ou ne voulait les garder, il devait les donner ou les brûler.

 

        François a exécuté ponctuellement ces volontés et le 18 avril 1923, le cercueil de Mathilde a été déposé dans le caveau, en présence de François et de son cousin Fernand VENTRE.

                                                                                                                 Jean  Arden 09.06.1982